A propos


Qui suis-je ?

Je m’appelle Solène et j’ai 34 ans. J’ai fait la connaissance du diabète dès ma naissance. Il s’est imposé dans ma vie par l’intermédiaire de ma mère. Cette maladie s’est révélée lorsqu’elle était enceinte et ne l’a plus quittée. Je suis donc sensibilisée à l’alimentation saine, équilibrée et peu sucrée depuis mon plus jeune âge.

A mes 27 ans, ce fut mon tour. Le diabète a envahi mon corps et pimenté ma première grossesse, déjà bien chaotique. Cette cohabitation s’est renouvelée à chacune de mes grossesses. Je suis actuellement enceinte de mon troisième enfant et tente, du mieux possible, de gérer cet incontrôlable. Le souci, c’est que je suis à la fois très gourmande et très stricte dans mon régime, alors la cohabitation s’avère parfois compliquée.

Pour éviter de sombrer dans la déprime d’une alimentation sans sucre et sans plaisir, je tente des recettes avec de nouveaux ingrédients. Ne partez pas tout de suite, on ne sait jamais, vous pourriez vous régaler ?

Des recettes édulcorées

Je vous propose ici de découvrir des recettes variées et équilibrées et de vous faire plaisir en réduisant énormément le sucre (oui, c’est possible !) ou simplement pour manger plus sainement au quotidien.

Mes recettes sont simples et sans prétention. Mon objectif est de partager des idées pour réaliser des repas à IG bas et des desserts avec des céréales non raffinées, des polyols et autres sucres alternatifs qui n’affolent pas votre glycémie. Et surtout, d’aider ceux qui en ont besoin à se faire plaisir sans culpabiliser !

J’espère que vous trouverez dans ces lignes quelques inspirations pour égayer vos assiettes.

Ma rencontre avec le diabète

Je connais le diabète depuis toujours, mais j’ai réellement fait sa rencontre à 27 ans, lors de ma première grossesse.

Je dois avouer que je me serai bien passée de ce duo. Pour moi, le diabète est une maladie mal comprise, silencieuse et fourbe. Mais je n’ai pas un tempérament à me laisser faire…

Un début bien mal engagé …

Mes débuts avec la maladie ont été assez désagréables. J’ai fait la rencontre d’un médecin qui m’a annoncé sans détour que je serai diabétique à vie, que j’étais certes enceinte, mais surtout diabétique chronique ! Avant d’ajouter qu’à partir de ce jour, mon petit déjeuner serait exclusivement composé de fromage et de jambon (est-ce nécessaire de préciser que j’étais en pleine période de nausées matinales ?). Résultat : j’ai perdu 5kg en une semaine (pour atteindre 45kg en début de grossesse.) C’est ce qu’on appelle prendre un mauvais départ (avec un mauvais médecin…) !

Forcément, mon binôme avec le diabète a très mal commencé. Mais ça ne s’arrête pas là. Si pour la majorité des gens, gérer le diabète consiste à arrêter de manger des bonbons et des pâtisseries, pour les diabétiques, c’est une autre histoire. Par ailleurs, on considère qu’une femme enceinte doit se priver avec le sourire. Cela m’a valu des « Ça va, c’est l’affaire de quelques mois, et tu sais pourquoi tu le fais ! (Sous-entendu le régime draconien) ». Bien sûr, la raison est évidente (je suis enceinte ! J’essaie d’ailleurs de m’en souvenir entre deux dextros, alors que mon « bébé » atteint à peine la taille d’une cacahuète et que je sors de la pharmacie avec des sacs pleins à craquer de matériel pour lutter contre le diabète). Moins sûr qu’il ne s’agisse que de quelques mois (qui peut me l’assurer ?), mais surtout, cela ne rend pas la situation plus facile, elle donne simplement un peu de sens aux affreux rites quotidiens. Parce qu’il faut imaginer ce qu’implique l’imposteur qui habite mon corps : devenir expert en diabétologie, pharmacien confirmé, infirmier aguerri et traqueur de glucose sur étiquetages alimentaires, le tout en une semaine pour que le diabète n’impacte pas la grossesse si avancée… de deux semaines ! Aller, plus que 8 mois et demi !

Parce que la réalité du diabète gestationnel sous insuline c’est : contrôler sa glycémie six fois par jour, s’infliger des piqures d’insuline quatre fois par jour (et s’offrir de superbes bleus sur « joli » ventre rebondi de femme enceinte), faire des paris incertains sur les doses d’insuline à injecter pour éviter l’hyperglycémie, connaître de méchantes hypoglycémies (en voiture sur l’autoroute, seule avec son enfant de 2 ans,…), remplir un épouvantable carnet avec le détail de chaque repas, de chaque collation et inscrire scrupuleusement nos scores glycémiques journaliers, doubler le temps consacré aux courses à décortiquer les étiquettes, exploser son budget alimentaire, peser les féculents à chaque repas au gramme prêt, se priver de la moindre envie et regarder les autres s’en gaver, être hospitalisée pour des cures de corticoïdes (ennemis numéros 1 de la glycémie), culpabiliser d’avoir pris trois pâtes complètes de trop, passer sa vie dans la cuisine, se priver de restaurant, de sortie, amener sa gamelle chez des amis, préférer rester chez soi pour préparer soi-même les repas, sous peine d’hyperglycémie assurée tant le régime est compliqué… Et j’en passe !

Même les plus compréhensifs de mes proches qui ont tenté de délicates attentions m’ont offert mes plus belles hyperglycémies. Amis non diabétiques, sachez que les légumes ne sont pas une option dans mon assiette (non, les pommes de terre ne sont pas des légumes…) et que la tarte aux pommes (même sans 1g de sucre) est un savoureux ennemi pour mon fainéant de pancréas. Une simple pâte brisée à la farine blanche et c’est la flambée glycémique !

Alors, c’est vrai, j’ai eu envie d’écraser les gâteaux de mes proches, de mitrailler des étalages entiers de pâtisseries et de balancer les fruits par les fenêtres (eh oui, avoir envie d’une clémentine au goûter devient un terrible pêché). Je l’admets, c’est parfois difficile, d’autant plus difficile qu’on se doit de garder le sourire parce que c’est l’attitude qu’on attend de vous.

… Mais un combat quotidien remporté !

Les premiers mois sont un véritable combat, mais la cohabitation devient petit à petit plus supportable. Je ne cache pas que j’aimerais pouvoir me mettre à table sans avoir à passer par la cérémonie du lecteur de glycémie et du stylo à insuline, mais globalement, je le vis bien.

J’affronte mon imposteur avec des recettes saines et édulcorées ! Il y a parfois quelques ratés, mais généralement, je remporte les combats haut la main, avec une glycémie bien contrôlée ! Et le soutien précieux de diabétologues en or qui m’entourent.

PS : ça ne m’empêche pas de loucher chez le boulanger devant un bon croissant bien sucré et à la farine bien blanche ?